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L'amélioration de la machine frigorifique > Contrôler le niveau d'huile


Toute installation de climatisation comporte un compresseur. Ce sont les parties mobiles de ce "coeur" de l'installation qui nécessitent une lubrification.

Le pouvoir lubrifiant d'une huile joue un rôle important dans la réduction des pertes d'énergie mécanique des machines. En plus de protéger les organes frottants contre les corrosions, l'huile évacue la chaleur et accroît l'étanchéité. En descendant, le piston laisse une couche de lubrifiant sur les parois internes. Une partie de cette couche sort avec le gaz comprimé vers le circuit. Peu à peu, l'huile migre dans le système. Elle retournera dans le compresseur si la conception de l'installation est bonne.



Lorsque le choix de l'huile est approprié aux machines utilisées ainsi qu'au réfrigérant, que les dimensions des tuyauteries correspondent aux performances et aux puissances demandées par l'installation, on est certain que la quantité d'huile envoyée dans le circuit par le compresseur est identique à la quantité qui revient vers le compresseur. A défaut, une sous-lubrification peut provoquer un grippage des parties mobiles du compresseur pouvant aller jusqu'au blocage. Pour remédier au mauvais retour d'huile, on intègre dans le circuit, en plus des quatre éléments (compresseur - condenseur - détendeur – évaporateur), un séparateur d'huile que l'on installe après le compresseur et/ou un séparateur de liquide après le condenseur. Le placement dans le circuit de "facilitateurs" pour permettre à l'huile de revenir au compresseur est tout à fait conseillé dans le cas où l'installation fonctionne avec plusieurs compresseurs. La vitesse de circulation du réfrigérant et de l'huile peut varier lorsqu’un compresseur est arrêté ou fonctionne à charge moindre. Cette faible vitesse ne permet pas le bon retour de l'huile. On devrait dans l'absolu faire varier le diamètre des tuyauteries en fonction de l'arrêt ou du fonctionnement d'un compresseur par rapport à l'autre. Le monde de la réfrigération s'est généralement tourné vers le HFC-134a pour remplacer le CFC-12. De nombreux équipements utilisant ce fluide frigorigène (qui n'est pas nuisible à la couche d'ozone) sont déjà lancés sur le marché. Mais les problèmes majeurs du 134a sont l'hygroscopicité (la tendance à absorber l'eau ambiante) et la non miscibilité avec les lubrifiants :
  • L'hygroscopicité fait que pour réduire autant que possible l'entrée d'eau dans le système, une attention accrue devra être portée lors du transvasement, ainsi que sur la propreté des équipements et des emballages, et sur le soin dans l'évacuation de l'air contenu dans les installations, afin d'éviter au maximum la présence d'humidité.
  • Le problème le plus grave est l'absence de miscibilité avec les lubrifiants minéraux utilisés pendant des décennies. Il a été nécessaire de développer des lubrifiants de synthèses. Ce manque de miscibilité du 134a avec les lubrifiants minéraux rend très compliquée son utilisation pour la reconversion des équipements fonctionnant déjà avec le CFC. Même sur les équipements neufs, il faut tenir compte des résidus des huiles de refroidissement sur les rugosités microscopiques du métal. Ils peuvent entraîner des problèmes par la formation d'une pellicule de lubrifiant sur le métal.
Ces lubrifiants de synthèse de type POLYOLESTER sont considérés comme étant de la "seconde génération".

Leur l'hygroscopicité les rend plus vulnérables et rend également l'installation frigorifique ou d'air conditionné plus vulnérable. Il est nécessaire d'améliorer les méthodes de travail en augmentant le temps passé à évacuer l'air des installations, afin d'éliminer toute l'eau possible, dans laquelle est incluse celle absorbée des parois froides des tuyauteries du circuit et celle qui se trouve dans l'air dissous dans le lubrifiant.

Les niveaux de toxicité et de pollution des huiles synthétiques sont du même ordre que ceux correspondant aux huiles minérales, ce qui fait que leur manipulation et les précautions à prendre ne sont pas très différentes des précautions habituelles : se laver les mains après l'utilisation, NE JAMAIS JETER A L'EGOUT, éviter l'ingestion,....

Il existe une précaution supplémentaire, mais qui concerne le bon état du lubrifiant: ne pas l'exposer à l'air sauf le minimum indispensable. Il est nécessaire de se souvenir qu'il absorbe l'eau de l'atmosphère et qu'ensuite il ira dans l'installation fermée où le fluide frigorigène absorbe également l'humidité. Par conséquent, on impose des pratiques de nettoyage et de propreté dans le travail du frigoriste.

Remarque


L'indicateur d'humidité placé entre le filtre déshydrateur et le détendeur, contient une substance chimique hygroscopique dont la couleur change en fonction de la teneur en eau du fluide frigorigène. Lorsque le fluide frigorigène liquide a été convenablement déshydraté par le filtre déshydrateur, l'indicateur présente une couleur verte. Le passage à une teinte de plus en plus claire, virant au jaune, indique une saturation importante en eau dans le système.

Que faut-il faire si le voyant est jaune ?

Le voyant jaune ne peut être laissé dans cette situation. La production de froid ne sera pas optimum et on risque même d’endommager le compresseur. Il y a lieu de ramener le réfrigérant dans le réservoir liquide, de l’isoler, de tirer au vide et idéalement de changer de déshydrateur. Dès que la certitude de la tenue au vide est acquise (éventuellement en cassant le vide avec de l’azote ou du R22 pas chère), la charge de réfrigérant peut à nouveau être faite.