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Pollution des eaux pluviales


Les eaux de ruissellement occasionnant une pollution chronique possèdent les caractéristiques suivantes : une faible concentration en hydrocarbures (généralement inférieur à 5 mg/l), une pollution essentiellement particulaire (y compris pour les hydrocarbures et les métaux lourds qui sont majoritairement fixé aux particules) et une pollution peu organique.

Du fait de leur nature, les deux principes de traitement susceptibles d’être efficace sont :
  • la décantation,
  • le piégeage des polluants au travers de massifs filtrants.
Les dispositifs tels que les cloisons siphoïdes, permettant d’arrêter les huiles et les séparateurs à hydrocarbures sont appropriés dans le cas de pollutions accidentelles. Compte tenu du rendement des ces appareils, pour de faibles concentrations (inférieures à 5 mg/l), l’effet est nul : la pollution sortante est égale à la pollution entrante.

Dans le cas de pollutions chroniques, ces dispositifs peuvent générer une pollution plus importante que celles émises du fait de relargage des substances.



Lutte contre les pollutions chroniques


Les techniques de dépollution des eaux doivent se situer les plus en amont possible pour ne pas avoir à traiter des eaux pluviales concentrées en polluants. Les techniques préconisées sont les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales (précédemment présentées). En effet, elles permettent une régulation des volumes et débits ruisselés mais aussi une décantation des particules chargées en polluants. Pour une décantation efficace, la vitesse d’écoulement dans l’ouvrage doit être faible et les ouvrages enherbés. Les ouvrages à privilégier sont les suivants :
  • Bassins de retenue, noues permettant une décantation des particules,
  • Barrières végétales permettant une filtration passive : bandes enherbées et bandes végétalisées,
  • Massifs filtrants permettant une filtration mécanique des particules (rendement épuratoire intéressant pour les hydrocarbures et métaux lourds),
Cependant, sur des sites industriels susceptibles de générer des pollutions chroniques de concentrations supérieures à 5 mg/l, des séparateurs à hydrocarbures sont utiles.

Lutte contre les pollutions accidentelles


Deux types de dispositifs sont adaptés aux pollutions accidentelles :
  • Le séparateur à hydrocarbures : ouvrage permettant une décantation des particules et une séparation des hydrocarbures par flottation.
  • Le décanteur lamellaire : basé sur le fonctionnement du séparateur à hydrocarbures, des lamelles inclinées sont ajoutées au dispositif permettant une augmentation de la surface de décantation. Ils peuvent/doivent être accompagnés de dispositifs de confinement (vanne) afin de pallier à d’éventuels transferts vers le milieu.
En plus de ces deux dispositifs, des obturateurs automatiques peuvent être placés en aval du stockage réalisé dans des sites à risque. En effet, ces appareils ont la capacité de se fermer en fonction de la densité.

Ces deux types de procédés doivent être implantés dans des secteurs à risques de pollution accidentelle forte : zones urbaines fortement fréquentées avec des activités potentiellement polluantes (notamment installations classées pour la protection de l’environnement). Ils présentent des coûts d’exploitation très importants et une efficacité relative.