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LES CLES DU DIMENSIONNEMENT

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Vitrages isolants


Vitrages isolants en paroi verticale


⇒ Prescriptions générales
La mise en oeuvre des vitrages isolants doit être conforme :
  • à la NFDTU 39 P1-1 ;
  • aux conditions générales d’emploi et de mise en oeuvre des vitrages isolants bénéficiant d’un certificat de qualification CEKAL ;
  • aux normes et DTU de menuiseries ;
  • aux prescriptions générales du fabricant pour la mise en oeuvre.




⇒ Compatibilité des châssis et des vitrages isolants
Tous les châssis satisfaisant aux critères définis dans la norme NF P 20-302 pourront recevoir, dans les limites d’emploi permises par leur classement, des vitrages isolants à très faible ou relativement faible rigidité sans autre limite que celle résultant des épaisseurs de verre déterminées en fonction des dimensions et des pressions, conformément à la NFDTU 39 P4.

Dans le cas de châssis comportant un remplissage opaque en partie inférieure des ouvrants ou une traverse intermédiaire (cas des portes-fenêtres), le respect de l’exigence de limitation de la flèche relative au bord du vitrage à 1/150 ne peut être vérifié que par la réalisation d’un essai de déformation tel que défini dans la norme NF P 20-501, et ceci, en raison des inconnues que représentent les rigidités du remplissage et des traverses intermédiaires.

⇒ Organisation de la feuillure

Le drainage


Les vitrages isolants devront être posés en feuillure drainée vers l’extérieur afin de conserver le bord des vitrages aussi sec que possible. La parclose peut être positionnée à l’intérieur ou à l’extérieur du châssis.

Le drainage permet d’équilibrer les pressions partielles de vapeur d’eau de l’air extérieur et de l’air dans la feuillure. Il permet également l’évacuation vers l’extérieur de l’eau rentrée accidentellement dans la feuillure (condensation, défaillance éventuelle d'une garniture d'étanchéité).

Les sections minimales des dispositifs de drainage sont données ci-dessous.
Section minimale (mm²) 50 mm²
Dimension minimale des orifices de drainage - Diamètre (mm) : 8 mm
- Plus petite dimension du trou oblong (mm): 5 mm
Orifices de drainage
Leur nombre est d’au moins un orifice par tranche de 0,50 m de feuillure basse. Les orifices de drainage ne doivent pas constituer des entrées d'eau susceptibles de générer une rétention d’eau prolongée sur le chant du vitrage.

Sont exclues la pose en feuillure ouverte et la pose en tiroir.

Cas particulier des locaux humides


Il s’agit des locaux où la présence permanente d’un fort taux d’humidité conduit à des condensations sur la face intérieure des vitrages.

Les piscines, les laveries, etc. (locaux de classe 4 et 5 suivant l’Annexe 7 de la EN ISO 13788), représentent le plus couramment ce type de locaux, ainsi que les ateliers de certaines industries. Il convient, dans ce cas, de veiller particulièrement à l’efficacité du drainage vers l’extérieur et d’assurer l’étanchéité aux eaux de ruissellement intérieures.

Pour les piscines, la barrière de scellement des vitrages isolants est réalisée en silicone.


Règles générales


⇒ Calage
La largeur des cales d’assise et celle des cales périphériques doivent être telles que, quoiqu’il arrive, la totalité de l’épaisseur du vitrage repose sur ces cales.

⇒ Prise en feuillure
Le joint de scellement doit être protégé de l’insolation si sa nature ne permet pas l’exposition au soleil.

⇒ Système d’étanchéité
La feuillure doit être drainée.
Sont donc interdits :
  • le mastic à l’huile de lin ;
  • le bourrage complet ou partiel de la feuillure.
Est autorisé :
  • l’emploi de profilés en caoutchouc en U si le drainage du profilé et celui de la feuillure sont assurés.


⇒ Emploi en altitude
Les doubles vitrages se trouvant placés lors de leur transport, de leur stockage, ou de leur mise en oeuvre, à une altitude supérieure à celle de leur lieu de fabrication sont soumis à une surpression interne qui peut leur être préjudiciable.

Les vitrages clairs de dimensions et épaisseurs courantes ne posent généralement pas de problème pour une différence d’altitude ne dépassant pas 300 m.

Au-delà de 900 m, un équilibrage de pression est indispensable.

⇒ Pression exercée sur les bords
La mise en oeuvre des doubles vitrages ne doit pas engendrer une pression trop élevée sur leur périphérie afin de ne pas endommager les barrières d’étanchéité, notamment lors de la mise en place de parcloses ou de capots serreurs. Les valeurs suivantes ne doivent pas être dépassées pour tous les vitrages SGG CLIMALIT et SGG CLIMAPLUS :
  • 1 000 N/m (1 daN/cm) sous charge permanente ;
  • 2 000 N/m (2 daN/cm) sous charge temporaire.


Vitrages isolants en toiture


⇒ Supports
Les supports sont déterminés pour résister aux efforts qu’ils doivent normalement subir (poids propre des vitrages et charges climatiques).

⇒ Feuillures

Conception


La feuillure basse doit être organisée pour éviter toute rétention d’eau.

La parclose ou le couvre-joint doivent être extérieurs et la feuillure doit être drainée.

Hauteur


La hauteur utile des feuillures doit être telle que, compte tenu des tolérances du châssis, du vitrage et des jeux minimaux périphériques, le joint de scellement soit entièrement pris en feuillure. Cette exigence n’est pas nécessaire si la nature du joint de scellement permet son exposition au soleil.

Drainage


Le drainage est obligatoire ; il est assuré par une gorge d’au moins 4 x 6 mm en fond de feuillure.


⇒ Calage d’assise
Le calage d’assise doit satisfaire aux conditions générales de dimension et de disposition selon l’article 9 de la NFDTU 39 P1-1. Comme pour les vitrages simples, compte tenu de la poussée résultante du poids du vitrage, pour les angles avec l’horizontale inférieurs à 60°, la longueur des cales est multipliée par le coefficient minorateur indiqué dans la norme.

⇒ Jeux
Les dispositions du § 8.4.1 de la NF DTU 39 P1-1 sont applicables. Toutefois, le jeu périphérique est porté à 6 mm lorsque la feuillure est drainée.

⇒ Pentes
La pente minimale est de 5° (8,7 %). L’écoulement des eaux sur la face extérieure du vitrage doit être rendu possible. Lorsque la pente est inférieure à 30° (58 %), les feuillures devront être largement drainées, voire supprimées, en partie basse, afin de faciliter l’écoulement de l’eau de pluie.

Des pattes de retenue doivent alors être prévues, positionnées conformément à l’article II.2.1, ainsi qu’une éventuelle protection du joint de scellement, formant écran au rayonnement solaire.

Dans le cas de vitrages isolants, il est indispensable que l’intercalaire qui relie et colle, entre eux, les 2 verres soit protégé du rayonnement solaire.

Cette protection peut être réalisée par une équerre rigide située à quelques millimètres du vitrage isolant et laissant l’eau s’écouler entre le vitrage et l’équerre.

Quand les doubles vitrages comportent des barrières exposées aux rayons solaires, l’usage de produits, en particulier à base de polysulfure ou de polyuréthane est prohibé. Un mastic silicone doit être utilisé.

Protection des vitrages au rayonnement solaire
Protection des vitrages au rayonnement solaire


⇒ Etanchéité
Les étanchéités intérieure et extérieure doivent assurer le calage latéral aux termes de l’article 9.3.2.1 en prenant en compte les éventuelles charges de neige et le poids propre du vitrage.

Elles peuvent résulter soit :
  • d’un mastic obturateur sur fond de joint ;
  • d’un obturateur sur bande préformée;
  • d’un profilé en caoutchouc.
Les systèmes mixtes sont possibles à partir des solutions énumérées ci-dessus.

⇒ Raccordements horizontaux entre deux vitrages
Ils doivent être réalisés par des profils métalliques formant appuis du vitrage, pouvant résister aux charges climatiques et assurant :
  • le calage d’assise pour le maintien de tous les constituants verriers ;
  • le drainage ;
  • l’évacuation vers l’extérieur des eaux d’infiltration et de la condensation dans la feuillure ;
  • la protection contre le rayonnement solaire du joint de scellement du vitrage (voir ci-dessus) ;
  • l’écoulement des eaux de ruissellement en partie basse de chaque vitrage.
Les solutions bord à bord ne relèvent pas du DTU.