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Environnement réglementaire des vitrages dans le Bâtiment > Thermique


Réglementation thermique


Depuis juin 2001, tous les nouveaux bâtiments, chauffés au-dessus de 12 °C, doivent satisfaire aux exigences de la communément appelée RT 2000. Elle concerne les bâtiments neufs résidentiels et tertiaires.

Son principal objectif est de réduire les consommations d’énergie des bâtiments nouvellement construits : 20 % dans les logements, 40 % dans les bâtiments tertiaires. Par la signature du protocole de Kyoto, la France s’est engagée à renforcer sa réglementation thermique tous les 5 ans. L’objectif final est de réduire, par 4, la consommation d’énergie du secteur du bâtiment d’ici à 2050.



A partir de septembre 2006, les nouveaux textes de la RT 2005 sont mis en application pour les permis de construire déposés à partir de cette date. La conception de bâtiments bioclimatiques avec une bonne gestion des apports solaires devrait être encouragée. L’utilisation des énergies renouvelables permettra de réduire la consommation des combustibles fossiles.

Dans son principe, la réglementation thermique fixe des niveaux de performances à atteindre tout en laissant une grande liberté de conception aux architectes et aux bureaux d’études.

Avec la RT 2000 sont apparues les premières exigences de préservation d’un niveau de confort d’été afin d’éviter le recours à la climatisation une fois les bâtiments construits.

RT 2000


Les décret et arrêté ont été publiés au journal officiel du 30 novembre 2000.

La RT 2000 impose une limite à la consommation globale de l’énergie d’un bâtiment (Coefficient C). Elle laisse le choix de combiner librement les matériaux de construction et les systèmes de chauffage, de ventilation, d’eau chaude sanitaire et d’éclairage pour le tertiaire, en vue d’obtenir le résultat demandé.

⇒ Trois exigences à satisfaire
  • La consommation d’énergie doit être inférieure à une consommation de référence : C ≤ C ref. Le coefficient C caractérise la consommation annuelle en énergie primaire du bâtiment. Il prend en compte les consommations de chauffage, d’eau chaude sanitaire, des auxiliaires et de l’éclairage (tertiaire). L’énergie électrique est transformée en énergie primaire par un coefficient multiplicateur égal à 2,58.
  • La température atteinte en été doit être inférieure à une température de référence : Tic ≤ Tic ref. La RT 2000 fixe des exigences pour limiter les risques d’inconfort en été dans les bâtiments non climatisés. Les éléments pris en compte pour déterminer le niveau de température intérieure sont :
    • la température extérieure ;
    • les apports de chaleur interne ;
    • les apports solaires ;
    • la ventilation qui refroidit ou réchauffe le bâtiment selon que l’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur est négatif ou positif ;
    • l’inertie thermique.
  • Afin de maintenir une cohérence globale au projet et éviter toute exagération préjudiciable aux utilisateurs, des garde-fous ont été posés sous forme de seuils de performances à respecter pour les différents ouvrages et systèmes concernés (isolation, ventilation, système de chauffage, etc.).


⇒ Exigences en isolation thermique
La RT 2000 introduit le coefficient Ubat, qui est le coefficient de transmission surfacique moyen de l’enveloppe séparant l’intérieur du bâtiment de l’extérieur, d’un local non chauffé ou du sol.

Dans la formule de calcul du coefficient Ubat :
  • A6 représente les surfaces des fenêtres, des portes-fenêtres ou des parois transparentes et translucides non équipées de fermetures ;
  • A7 représente les surfaces des fenêtres, des portes-fenêtres ou des parois transparentes et translucides équipées de fermetures.
Les coefficients de transmission thermique de référence pour les parois vitrées sont :
Coefficient ai Zones H1 et H2 Zone H3
a6 (W/m²/K) 2,40 2,60
a7 (W/m²/K) 2,00 2,35
Coefficients de transmission thermique de référence pour les parois vitrées d'après RT 2000
La prise en compte de la performance globale de l'ensemble vitrage et châssis des fenêtres valorise l’usage des “vitrages à Isolation Thermique Renforcée”.

La RT 2000 fixe également un niveau d’isolation minimale pour chaque paroi d’un local chauffé donnant sur l’extérieur. La valeur “garde-fou” du coefficient Uw, toutes zones climatiques confondues a été fixé à 2,9 W/(m².K) pour les parois vitrées.

Zones climatiques d’hiver (RT 2000), coefficients de transmission thermique de référence des baies vitrée
Zones climatiques d’hiver (RT 2000), coefficients de transmission thermique de référence des baies vitrées


Zones climatiques d’été, facteurs solaires de référence des baies vitrées SW 0,65, 0,45, 0,25, 0,15, 0,10
Zones climatiques d’été, facteurs solaires de référence des baies vitrées SW 0,65, 0,45, 0,25, 0,15, 0,10


Le tableau ci-dessous donne les valeurs maximales de référence des facteurs solaires des fenêtres verticales (Sw) pour chaque zone climatique d’été en fonction de l’inertie du bâtiment, de l’orientation des façades et de leur exposition au bruit. (BR1, BR2, BR3).

Le facteur solaire d’une fenêtre est calculé à partir du facteur solaire du vitrage qui la compose et du facteur solaire du châssis. Voir Règles Th-S.

Tableau > Respect des facteurs solaires de référence Sw de la fenêtre (hors fenêtre de toit)

RT 2005


Les textes (décret et arrêté) de la réglementation thermique RT 2005 ont été publiés au journal officiel. Ils concernent les permis de construire déposés à partir du 1er septembre 2006. Les informations ci-après sont données à titre indicatif.

La consommation conventionnelle d’énergie d’un bâtiment pour le chauffage, la ventilation, la climatisation, la production d’eau chaude sanitaire et pour l’éclairage des locaux (Cep exprimé en kWh/m² d’énergie primaire) est inférieure ou égale à la consommation conventionnelle d’énergie de référence de ce bâtiment (Cepref) et, pour certains types de bâtiments, à une consommation maximale (Cmax).

Pour certains types de bâtiments, la température intérieure conventionnelle atteinte en été devra être inférieure ou égale à la température intérieure conventionnelle de référence (Ticref).

Redéfinition des zones climatiques (RT 2005)
Redéfinition des zones climatiques (RT 2005)


⇒ Exigences en isolation thermique
Le coefficient Ubat exprime les déperditions thermiques d’un bâtiment par transmission à travers les parois et baies (méthode de calcul Th-C-E).

Le coefficient Ubat de référence se calcule, pour les bâtiments résidentiels, avec une surface de baies en référence égale à 1/6 de la surface habitable au sens de l’article R.111-2 du Code de la construction.

Pour les bâtiments non résidentiels, la surface des baies verticales prise en référence est égale à la surface totale des baies verticales. Au-delà de 50 % de la surface de la façade, les baies vitrées seront considérées, pour le calcul du Ubat de référence, comme parois opaques.

Pour les locaux d’hébergement, le pourcentage de baies vitrées dans le calcul du Ubat de référence ne peut être inférieur à 20 %.

Dans la formule de calcul du coefficient Ubat, la définition des surfaces a été modifiée :
  • a6 représente les surfaces des fenêtres, des portes entièrement vitrées, des portes-fenêtres et des parois transparentes et translucides des bâtiments non résidentiels ;
  • a7 représente les surfaces des fenêtres, des portes entièrement vitrées, des portes-fenêtres et des parois transparentes et translucides des bâtiments résidentiels.
Les coefficients de transmission thermique de référence pour les parois vitrées sont :
Coefficient ai Zones H1 et H2 et H3 > 800 m Zone H3 ≤ 800 m
a6 (W/m²/K) 2,10 2,30
a7 (W/m²/K) 1,80 2,10
Coefficients de transmission thermique de référence pour les parois vitrées d'après RT 2005
Pour les bâtiments d’habitation, la valeur a7 correspond à des baies avec fermeture.

La RT 2005 renforce le niveau d’isolation minimale pour chaque paroi d’un local chauffé donnant sur l’extérieur. La valeur “garde-fou” du coefficient Uw, toutes zones climatiques confondues, est fixé à 2,6 W/(m².K) pour les parois vitrées.

A noter que pour le calcul du coefficient Cepref, le facteur solaire des baies en position ouverte (c.-à-d. sans fermeture) est fixé à 0,40, alors qu’en position fermée (avec fermeture) il est fixé à 0,15.

⇒ Confort d’été
La RT 2005 distingue deux catégories de locaux relativement au confort d’été et au refroidissement.
  • Les locaux, dits de catégories CE1, pour lesquels les consommations de référence liées au refroidissement sont nulles. La Tic doit être inférieure ou égale à la température intérieure conventionnelle de référence Ticref. Pour le calcul de la température intérieure conventionnelle Ticref, les surfaces des baies de référence sont celles du projet.
  • Les autres locaux, dits de catégorie CE2, pour lesquels des consommations de références liées au refroidissement sont calculées (ex. locaux d’habitation ou d’hébergement construits simultanément en zone de bruit BR2 ou BR3 et en zone climatique H2d ou H3 à une altitude < 400 m, bureaux construits en zone BR2 ou BR3, locaux de commerce, etc.).
Le tableau ci-dessous donne les valeurs de référence des facteurs solaires des baies en fonction de leur exposition au bruit (BR1, BR2, BR3), de leurorientation et de leur inclinaison, de leur zone climatique et de leur altitude.

Tableau > Valeurs de référence des facteurs solaires des baies