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Sick Building Syndrome ou Syndrome des Bâtiments Malsains
Le terme de Sick Building Syndrome (SBS) a été introduit en 1983 par l’OMS. Ce terme décrit un excès de plaintes et de symptômes fonctionnels, dans une mesure dépassant le “bruit de fond” attendu chez une partie des occupants de bâtiments non industriels.
La symptomatologie du SBS n’est pas spécifique. Elle regroupe un ensemble de symptômes concernant les voies aériennes supérieures, les muqueuses nasales et ORL ainsi que des signes généraux (maux de tête, fatigue, malaise). La symptomatologie est rythmée par la présence dans le bâtiment. L’évaluation est le plus souvent conduite par questionnaire. En 1994, Squinazzi et al. proposent un auto-questionnaire d’évaluation de la symptomatologie dans les bâtiments climatisés à destination des médecins du travail.
Une revue de la littérature de Menzies en 1997 rapporte qu’environ 60 % des employés de bureaux se plaignent d'au moins un symptôme lié à leur environnement professionnel et que 10 à 25 % des personnes signalent que ces symptômes surviennent au moins deux fois par semaine. L’OMS en 1983 a estimé qu’environ un tiers des nouveaux bâtiments entrainerait l’apparition d’un SBS.
Plusieurs études ont mis en évidence une plus grande sensibilité des femmes. De nombreux facteurs étiologiques sont évoqués pour expliquer le SBS, tel que les composés organiques volatils, les aéro-allergènes, le tabac, la présence de particules, les facteurs psycho-sociologiques. Parmi ces facteurs, les résultats des études divergent depuis de nombreuses années et à ce jour, aucune étiologie n’est vraiment admise.
Le diagnostic de SBS n’est donc considéré qu’après avoir éliminé les pathologies liées aux bâtiments classiquement connues sous le terme « building-related illnesses » (BRI). C’est donc un diagnostic d’exclusion. Une synthèse des pathologies à exclure est présentée dans le Tableau VI.
Maladie | Source intérieure | Agent ou facteur d’exposition |
---|---|---|
Infectieuse | ||
Maladie du légionnaire ou fièvre de Pontiac | Tour aéroréfrigérante, climatisation, humidificateur, circuit d’eau chaude | Legionella pneumophila |
Maladie grippale et rhume | Source humaine | Virus respiratoires (rhinovirus, influenza…) |
Tuberculose | Source humaine | Mycobacterium tuberculosis |
Immunologique | ||
Pneumonie d’hypersensibilité | Humidificateur, plantes, climatisation | Bactéries, moisissures, endotoxines (actinomycètes, Aspergillus, Penicillium, autres) |
Fièvre des humidificateurs | Climatisation, humidificateur, filtre | Bactéries, moisissures, endotoxines |
Allergique | ||
Dermatite atopique, rhinite et asthme | Poussières de surface, moquette, vêtements, humidificateurs | Allergènes, moisissures |
Rhinite allergique, urticaire de contact, oedème de Quincke | photocopies | Résine d’alkylphénol |
Irritative | ||
Dermatite, irritation des voies aériennes supérieures et inférieures | Faux plafond, fumée de tabac, gaz d’échappement, combustion | Fibres de verre, produits de combustion (CO, NO…) |
Tableau VI : Maladies spécifiques liées aux bâtiments |