GuidEnR HQE > Calcul d'un hydrogramme de ruissellement > Méthode de l'hydrogramme unitaire  
GUIDEnR Haute Qualité Environnementale,
L'information HQE
 
 

 Actualités :  


LES CLES DU DIMENSIONNEMENT

Ouvrages en commande
Photovoltaïque autonome

Photovoltaïque raccordé au réseau





Calcul d'un hydrogramme de ruissellement > Méthode de l'hydrogramme unitaire



Il s'agit d'une méthode proposée initialement par Sherman en 1932. Elle est fondée sur l'hypothèse de la linéarité de la transformation pluie-débit. On applique au bassin versant étudié des averses unitaires, c'est-à-dire des pluies d'une durée dp inférieure au temps de concentration tc du bassin. On prend généralement dp comprise entre 1/5 et 1/3 de tc .



L’averse unitaire est choisie de telle sorte qu'elle engendre un volume ruisselé considéré comme volume unitaire, par exemple 1 mm d'eau sur toute la surface du bassin :

Averse unitaire et hydrogramme unitaire associé (extrait de Réméniéras, 1972)
Averse unitaire et hydrogramme unitaire associé (extrait de Réméniéras, 1972)


En appliquant l'hypothèse de linéarité, il est facile de calculer les débits engendrés par différentes averses :
  • une averse plus longue que l’averse unitaire est considérée comme une succession d'averses unitaires, dont les débits, décalés dans le temps, s'ajoutent ;
  • une averse d'intensité différente de celle de l'averse unitaire engendre un hydrogramme dont le rapport à l’hydrogramme unitaire est identique à celui des intensités des pluies


Hydrogrammes liés à des averses non unitaires (extrait de Réméniéras, 1972)
Hydrogrammes liés à des averses non unitaires (extrait de Réméniéras, 1972)


L’hydrogramme unitaire est établi à partir d'observations. On sélectionne les hydrogrammes réels générés par des pluies représentant le mieux l'averse unitaire théorique. On peut alors établir l'hydrogramme unitaire du bassin versant étudié. A défaut de données d'observation, il existe des techniques de constructions d'hydrogrammes unitaires synthétiques, mais dont les résultats restent assez approximatifs.

Cette méthode ne permet pas d'étudier des bassins incluant des tronçons de réseau : elle ne peut prendre en compte que le ruissellement de surface. On trouvera dans Réméniéras (1972) une présentation détaillée de la méthode et de sa mise en oeuvre. Parmi les modèles ayant été établis sur le principe de l'hydrogramme unitaire et appliqués à des réseaux d’assainissement séparatifs, on peut citer les modèles HYSTEM (Harms et Verworn, 1984) et de Debevoise (1988).