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LES CLES DU DIMENSIONNEMENT

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Ouvrages de gestion des eaux pluviales



La rétention temporaire des eaux pluviales


Le volume d’eau à gérer sur le site doit servir de base pour la conception d’un ouvrage de stockage temporaire de l’eau avec le débit de fuite maximal.

Le choix du système de rétention sur le site se fera selon la superficie disponible, la pente du terrain, être superficiel (bassin sec, bassin en eau, noues, toits stockant…), enterré (chaussée à structure réservoir, tranchées drainantes…) ou bien encore mixte.

Le système à privilégier est un stockage de l’eau à ciel ouvert (bassins, noues…) (facilité d’entretien, de contrôle…).





La rétention temporaire des eaux pluviales peut être réalisée grâce à une combinaison de plusieurs de ces systèmes. Dans tous les cas la réflexion doit être intégrée le plus tôt possible dans la phase de conception des projets.

Le système de rétention ne doit pas être installé, sauf impossibilité technique, dans une zone inondable et alors diminuer le volume d’expansion naturel des crues (dans le cas particulier de bassin en zone inondable, l’installation sera réalisée dans la zone d’aléa le plus faible).

L’ouvrage doit prévoir le cas d’une pluie bien plus importante que la pluie de dimensionnement (déversoir de sécurité largement dimensionné) sans que cela entraîne sa ruine partielle.

Attention
Dans le cas de la mise en place d’une surverse de sécurité, le cheminement potentiel des eaux de surverse doit être étudié de façon à ne pas mettre en danger d’éventuelles zones urbaines situées à l’aval.


L'évacuation des eaux pluviales


L’évacuation des eaux pluviales peut se faire soit vers le réseau superficiel (milieu naturel ou réseau) soit vers la nappe par infiltration.
En cas d’évacuation vers le réseau superficiel, le débit de référence est le débit de fuite.

Dimensionnement du réseau d'assainissement pluvial


Pour dimensionner le réseau d’assainissement pluvial d'un projet, il convient de se référer à la norme européenne EN 752.

En l’absence de spécification locale particulière, il est prévu :
Fréquence de mise en charge Lieu Fréquence d’inondation
1 fois par an Zones rurales 1 fois tous les 10 ans
1 fois tous les 2 ans Zones résidentielles 1 fois tous les 20 ans
1 fois tous les 2 ans
1 fois tous les 5 ans
Centres-villes, Zones industrielles ou commerciales :
  • si risque d’inondation vérifié
  • si risque d’inondation non vérifié
1 fois tous les 30 ans
1 fois tous les 10 ans Passage souterrain routier ou voie ferrée 1 fois tous les 50 ans


Cas de l'infiltration


Sauf cas très particulier de dépôt polluant sur les toits, les eaux de toitures peuvent être infiltrées directement (sauf en périmètre de protection de captage).
Dans les périmètres de protection de captages d’eau potables les systèmes d’infiltration d’eaux pluviales seront prohibés.

Pour les eaux de ruissellement, les possibilités d’infiltration dépendent de 3 facteurs :
  • la nature et la quantité des substances véhiculées,
  • les caractéristiques de la zone non saturée (perméabilité…),
  • les caractéristiques de la nappe (usage…).


Perméabilité du sol
Zone de ruissellement Sols très peu perméables à imperméables (limons, argiles, argiles sableuses) P≤10-7 m/s Sols peu perméables 107≤P≤10-5 m/s Sols perméables (sables fins) 10-7≤P≤10-4 m/s et et sols très perméables (sables avec graviers) P≥10-4 m/s
Zone d’habitat : faible pollution, eaux de bonne qualité (peu de fines, peu de polluants) Infiltration possible sans précautions particulières, excepté le problème d’évacuation des débits Infiltration possible sans précautions particulières - Si l’infiltration se fait dans une couche non saturée de 1 m d’épaisseur au minimum, infiltration sans précautions particulières.
- Sinon, la nappe étant vulnérable, ne pas infiltrer, ou ne le faire qu’avec de sérieuses précautions.
Zone d’activité : hydrocarbures, polluants persistants, toxiques, MES (1) Infiltration sans précautions particulières si l’on admet que la pollution restera piégée dans les premiers centimètres du sol Infiltration possible à condition d’imperméabiliser les zones à risque Selon la vulnérabilité du milieu :
- pas d’infiltration,
- ou prétraitement avant infiltration : piégeage de la pollution en amont de l’infiltration par traitement ou par confinement
Zone commerciales : zones de circulation lourde, de déchargement, de chargement … Ne pas infiltrer, mais traiter ces zones en assainissement traditionnel
Zone commerciales : zones de parking et circulation de VL Idem « axes de circulation et parkings » ci-dessous
Axes de circulations, parkings : MES, hydrocarbures, polluants persistants, (Hormis la desserte d’installations classées) Pas de précautions particulières à prendre si l’on admet que la pollution restera piégée dans les premiers centimètres du sol Infiltration possible à condition d’imperméabiliser les zones à risque Selon la vulnérabilité du milieu :
- pas d’infiltration
- ou prétraitement avant infiltration : piégeage de la pollution en amont de l’infiltration par traitement ou par confinement
Station d’essence ou de lavage de véhicules Ne pas infiltrer, mais traiter ces zones en assainissement traditionnel
Toutes zones, pour prévenir les accidentelles Sur ces zones peu perméables, on a le temps d’intervenir, donc le traitement de la pollution peut être curatif, par purge (enlèvement du matériau pollué avec une pelle mécanique par exemple).
Dans le cas où un transit important de véhicules a lieu sur ces zones, il faut un dispositif de prévention des pollutions accidentelles (voir case ci-contre)
Sur ces zones très perméables, il faut des dispositifs de prévention des pollutions accidentelles, dans le but de créer un obstacle à l’écoulement.
Par exemple, des filtres à sable ou des barrières de protection


Cas particulier


Si le projet s’intègre dans une ZA ou une ZI, il faut la mention des modalités de prise en compte des excès d’eaux pluviales dans le cadre de la zone (rétention centralisée ou rétention à la parcelle).